27/03/2025
ACTUALITENATIONAL

Les ports économiques se modernisent

C’est une organisation de fond que le groupe de services portuaires (Serport) devra opérer pour rendre effectif le travail en continu au niveau des principales structures portuaires, telles que celle d’Alger,  Djen-Djen (Jijel), Annaba, Bejaia, Oran et Mostaganem, et ce en application des directives du Président Tebboune. A ce sujet, le Président-directeur général de Serport, Mohamed Karim Eddine Herkati, a annoncé, hier mardi, que son groupe a consacré une enveloppe de 29 milliards de DA pour l’année 2025, afin d’acquérir de nouveaux équipements dans le cadre du programme de modernisation.

Pour ce programme d’investissement 2025, une enveloppe de 29 milliards de DA est dédiée à l’acquisition de portiques de quais, de grues, de stackers, de scanners, etc. Lors de son entretien avec nos collègues de la radio nationale, celui-ci a aussi précisé qu’une autre enveloppe, d’un montant de 14 milliards de DA, est affectée à la réhabilitation des infrastructures portuaires, notamment le renforcement des quais et le dragage des zones côtières des ports, afin de faciliter l’accostage des navires de grande taille.

Pour ce responsable, que cette transition s’accompagnera d’une série d’actions visant à améliorer la performance des ports et à réduire les délais de traitement des navires. En effet, ce système permettra une «meilleure exploitation des ports et une réduction significative des délais de séjour des navires et des marchandises dans les zones portuaires. Le fonctionnement 24/7 permettra de réduire les délais de séjour des navires.

Parmi ces actions figurent donc, l’acquisition de nouveaux scanners pour les services des Douanes, le renforcement des effectifs des entreprises portuaires et l’amélioration de la coordination entre les différents acteurs du secteur, notamment les Douanes et les services du commerce.

Dans cette perspective, Serport selon son premier responsable, prévoit plusieurs initiatives, dont une meilleure planification de l’arrivée des navires et l’introduction de nouveaux équipements en 2025, destinés à optimiser le traitement des marchandises et à réduire le temps de séjour des navires à quai, affirme le responsable.

Création de zones de dégagement

Par ailleurs, la création de zones de dégagement au sein des infrastructures portuaires est en cours afin de fluidifier l’évacuation des marchandises ayant dépassé leur délai réglementaire de séjour, a-t-il assuré, ajoutant qu’une interopérabilité entre la plateforme digitale douanière (Alces) et celle de Serport (Apcs) est également en phase de finalisation pour automatiser les procédures de passage des marchandises. Une première phase de ce projet concernera les ports d’Alger, Skikda et Béjaïa. Un dossier pour la création d’une zone de dégagement pour le port de Béjaïa, dans la région de Tixter (Bordj Bou Arréridj), a déjà été validé par la direction générale des Douanes (DGD), tandis que des études sont en cours pour les ports d’Alger et de Skikda, selon M. Harkati. Pour améliorer la logistique portuaire, le groupe Serport mise également sur l’extension de la connectivité ferroviaire, inscrite dans la stratégie du ministère des Transports à l’horizon 2035. Aussi , toujours selon ce responsable, les ports concernés par ces travaux sont ceux d’Alger, avec la réhabilitation de quatre quais, celui d’Annaba, où un quai sera renforcé pour assurer la liaison entre sa partie sud et nord, ainsi que ceux de Ténès et Ghazaouate, pour le dragage de leurs abords.

Concernant le port de Djen-Djen, Serport prévoit de finaliser la construction du terminal à conteneurs, afin d’augmenter sa capacité à 2 millions d’EVP (équivalent vingt pieds) par an et de faire de cette infrastructure un port hub sur la rive sud de la Méditerranée. C’est dans cette optique que des réunions ont été organisées sous l’égide du ministre des Transports afin de mettre en place les mécanismes nécessaires dans les délais impartis par le président de la République. « Une cellule de suivi a également été créée pour assurer une mise en œuvre optimale des directives et garantir un traitement continu des navires », a-t-il précisé. Cette intégration vise à désengorger les ports en réduisant la dépendance aux camions, dont le nombre demeure insuffisant, pénalisant, ainsi, l’acheminement des marchandises.

Par Réda Hadi

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