20/05/2024
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Stratégie nationale de la transformation numérique: Bâtir une Algérie moderne et performante

Le numérique devient un levier de performance et de compétitivité. Aujourd’hui, il est important de mettre les conditions et de créer l’environnement propice à accélérer cette transformation, a recommandé l’expert en économie, Abderrahmane Hadef.

Tout cela va, sans nul doute, se répercuter sur les performances économiques et sociales de l’Algérie, a-t-il affirmé ce lundi sur les ondes de la radio nationale « Chaîne III».

 « La réforme institutionnelle menée par le président de la République en créant un ministère de la Numérisation et des Statistiques, qui a pour prérogatives de définir la politique nationale de transformation numérique et de mettre en place la stratégie nationale de la transformation numérique, démontre une réelle volonté politique », a estimé Abderrahmane Hadef. Et d’ajouter : «On voit que le projet des pouvoirs publics c’est de bâtir une Algérie numérique moderne et performante».

L’économiste a préconisé de lancer une stratégie en deux phases, qui passe d’abord par le renforcement des capacités technologiques, puis la transformation de l’administration et du tissu économique.

Pour l’administration, Abderrahmane Hadef a  recommandé de prendre exemple sur la numérisation du fichier de l’état civil menée par le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, et dont le système fonctionne : « aujourd’hui, personne ne peut nier cette avancée pour l’Algérie ».

Au cœur de cette réussite, un détail technique qu’il juge « très important », à savoir : « l’interopérabilité des systèmes d’information ». En d’autres termes : faire que tous les systèmes fonctionnent ensemble. L’expert a appelé les autres administrations à s’inspirer de l’exemple du ministère de l’Intérieur pour créer « un système national intégré ».  

L’expert relève également les instructions données au Gouvernement par le président de la République en Conseil des ministres concernant l’accélération de la numérisation de certains départements pour « créer une banque de données algérienne, et c’est ce qui est le plus important», juge-t-il. « C’est ce qui va ouvrir la voie à l’industrie de la donnée, dont on doit définir les contours dans une loi claire, simple et efficace », poursuit le spécialiste.

 « Le monde évolue rapidement et la loi sur les TIC ne suffit plus », interpelle Abderrahmane Hadef  qui estime qu’il faut un cadre juridique sur le numérique. « Nous constatons qu’il y a beaucoup d’initiatives dans ce sens là, mais elles restent isolées. Chaque secteur est en train de lancer sa numérisation, mais dans l’ensemble, nous n’avons pas de stratégie globale »

Selon lui, il faut une loi pour définir les rôles de chacun et disposer des autorités compétentes pour gérer la transformation numérique. « Aujourd’hui, ce rôle est tenu par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Communications Électroniques (ARPCE), or les choses ont évolué, le numérique est beaucoup plus vaste et il n’est plus concevable de garder la numérisation dans le même panier que la poste », affirme l’expert. Il insiste : « il faut une nouvelle organisation ».

Synthèse Slimane T

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