Faid: « L’Algérie ne doit pas être tributaire des fluctuations des prix de pétrole»
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé que le commerce extérieur est l’un des piliers les plus importants de l’économie nationale et une importante source de revenus. S’exprimant à l’occasion de la tenue de l’atelier sur les procédures bancaires, douanières et fiscales, le ministre des Finances a relevé que l’Algérie a connu une évolution du volume du commerce extérieur à des degrés divers grâce à la hausse des prix du pétrole sur le marché international mais également à la hausse de la production nationale des hydrocarbures.
Le ministre a tenu à mettre en garde contre les incertitudes du marché international en affirmant que l’Algérie ne doit pas être tributaire des fluctuations des prix de pétrole. « Nous ne pouvons pas compter uniquement sur des facteurs externes tels que les prix du pétrole pour améliorer la balance commerciale », a affirmé le ministre. Pour lui, il est nécessaire de diversifier notre économie, à travers l’encouragement de l’investissement. Le ministre a réitéré l’engagement de l’État à encourager les investissements étrangers en améliorant le climat des affaires en offrant des garanties juridiques et en assurant les droits de propriété.
Evoquant les procédures visant à encourager les investissements, le ministre a rappelé que l’exportation des bijoux à base d’argent est exonérée de la Taxe sur la valeur ajoutée.
Dans le même ordre d’idées, le ministre a souligné que dans le cadre de la bonne gouvernance foncière, l’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat relève désormais des prérogatives de l’Agence algérienne pour la promotion des investissements (AAPI).
A cet effet, il a exhorté tous les potentiels investisseurs désirant d’acquérir un foncier économique de s’inscrire à travers la plateforme numérique pour l’investisseur gérée par l’AAPI.
Sur un autre registre, le ministre a révélé que les exportations ont enregistré un léger recul durant le premier semestre de l’année en atteignant les 26,4 milliards de dollars dont 23,9 milliards de dollars en hydrocarbures, alors qu’elles étaient de 30,2 MUSD en 2022. Néanmoins, les exportations hors hydrocarbures ont connu une augmentation en passant de 1,9 milliards en 2020 à 6 milliards de dollarss à fin 2022, indique le ministre.
Tandis que les importations s’élevaient à 20,7 MUSD, soit une augmentation de 5,4% par rapport à la même période de l’année dernière 2022, qui avait alors été enregistrée à 19,7MUSD. De ce fait la balance commerciale est excédentaire de 5,7 MUSD durant le premier semestre 2023 alors qu’il était de 10,3 MUSD, indique le ministre.
Pour sa part, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé qu’il est temps de lever tous les obstacles et d’unifier les visions entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques pour développer, diversifier et augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures.
Il a ajouté, lors d’un discours prononcé à l’occasion de la tenue de l’atelier sur les procédures bancaires, douanières et fiscales, qu’il est primordial de s’intégrer dans la chaine de valeur mondiale en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Pour ce faire, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de changer la méthodologie participative et consultative avec les acteurs du domaine de l’export et à même de surmonter les obstacles rencontrés par les opérateurs économiques. A cet effet, le ministre a salué la contribution des banques et établissements financiers dans l’accompagnement des opérateurs économiques.
Pour le ministre la forte participation à cet atelier, contrairement à l’édition précédente, démontre la volonté et la détermination d’adopter une vision commune et un processus contractuel entre les opérateurs et l’administration.
« Nous cherchons à soutenir les investisseurs dans tous les secteurs, et nous disposons actuellement de plus de 1 800 sources », a-t-il indiqué. Et d’interpeller les opérateurs : « Vous êtes ici pour présenter vos préoccupations au ministre des Finances. Il est à votre écoute pour résoudre tous les problèmes entravant l’investissement en Algérie ». Dans la foulée, Tayeb Zitouni a révélé que son département ministériel « a déjà enregistré plusieurs plaintes et problèmes auxquels sont confrontés les exportateurs via leur plateforme numérique ».
Synthèse S R.