Rencontre nationale sur les start-ups à Annaba: La diversification des domaines d’activité préconisée
Les start-up peuvent avoir un impact significatif sur notre économie. Elles ont le potentiel de créer de nombreux emplois, en particulier pour les jeunes diplômés et peuvent aider à réduire le taux de chômage en offrant des opportunités de travail dans des domaines tels que la technologie, l’innovation et les services. C’est pour cela que les pouvoirs publics y prêtent une attention particulière, principalement quant à leur financement. Une question qui a été abordée, hier dimanche, lors d’une réunion du Conseil des ministres.
La question reste autant d’actualité qu’importante. Au jour d’aujourd’hui il a été recensé plus de 5.000 start-up, dont près de 900 ont obtenu le label «Start-up» ou celui de «Projet innovant» au moment où le nombre d’incubateurs actifs sur le territoire national serait, lui, passé de 14 à 100 au cours des trois dernières années.
Après la création d’un ministère délégué chargé de l’Economie de la connaissance et des startups et la mise en place d’un cadre juridique définissant le statut d’une start-up et les avantages accordés à ce type d’entreprises, la création d’un fonds de soutien aux start-up entre dans le cadre de la volonté de l’Etat d’accompagner l’émergence de champions nationaux de l’économie.
Si la question du financement reste essentielle à l’éclosion des talents, il n’en demeure pas moins que des participants à une rencontre sur ce thème à Annaba (rencontre nationale sur « l’incubation et l’accélération des start-ups ») ont mis en relief la diversification des domaines d’activité. Pour eux, il est important de diversifier les domaines d’activité de ces entreprises innovantes et d’encourager les jeunes startupers à faire preuve « d’audace et de créativité » dans le lancement de leurs activités.
Au cours de cette rencontre, il a été souligné aussi le rôle des incubateurs d’entreprises et des accélérateurs de start-ups dans la culture du management en tant que garantie de l’efficacité économique du projet
Karim Brouri, représentant du ministère de l’Economie de la Connaissance, des Start-Up et des Micro-Entreprises, a précisé, dans ce contexte, que les incubateurs d’entreprises ont un « rôle clé » dans l’explication des règles du management aux porteurs de projets, qui doivent également maîtriser les aspects liés à la rentabilité et à l’efficacité économique. Il a ajouté que des « efforts importants » ont été consentis par les pouvoirs publics pour développer des mécanismes juridiques et créer un écosystème entrepreneurial propice au développement des startups, soulignant, à ce titre, l’importance des pépinières d’entreprises pour guider les lanceurs de start-ups et les porteurs de projets innovants et leur permettre de maîtriser et d’exploiter ces mécanismes afin d’assurer l’efficacité de leur projet et de garantir la pérennité et la valorisation de leur activité.
Il faut se rappeler que l’Algérie a adopté une démarche qui vise l’encouragement de la culture entrepreneuriale à travers la promotion de la création de start-up, types d’entreprises émergentes à caractère créatif et innovant, et ce, à travers un ensemble de mesures de dispositifs d’ordre financier et réglementaire, qui visent à créer un environnement favorable et un écosystème propice à l’innovation.
Le représentant du Ministère l’Economie de la Connaissance, des Start-Up et des Micro-Entreprises, a insisté lors de cette rencontre sur l’importance du « travail participatif » et de « l’échange de connaissances et d’expériences dans ce domaine, en vue de développer des entreprises émergentes et mettre en valeur leur activité », soulignant, également, la « nécessaire contribution des différents acteurs à la création d’un écosystème entrepreneurial à même de constituer un encouragement de l’innovation et du développement de ce type d’entreprises ».
M. Brouri a indiqué, dans le même contexte, que l’Algérie, enregistre à l’heure actuelle plus de 2.500 projets innovants, et a doté 900 jeunes entrepreneurs du « label start-up ».
L’Algérie, en se classant au deuxième rang en Afrique, démontre son engagement en faveur de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Cependant, cette reconnaissance mondiale souligne également le potentiel inexploité de l’écosystème des start-up en Algérie et les opportunités à saisir pour favoriser davantage son expansion. Les pouvoirs publics, le secteur privé et la communauté entrepreneuriale algérienne peuvent collaborer pour créer un environnement propice à la croissance continue des start-up et à l’essor de l’innovation dans le pays.
Par Réda Hadi