13/04/2025
ACTUALITENATIONAL

Dessalement de l’eau de mer: Une alternative confirmée

En ces temps de bouleversements climatiques; où les épisodes de sécheresse sont appelées à être répétitives, l ‘Algérie a misé, pour se mettre à l’abri de stress hydrique, sur le dessalement de l’eau de mer, à travers un programme de grande envergure.

Un choix qui porte ses fruits et conforte l’option privilégiée par les pouvoirs publics. Effectivement selon le P-dg de l’Algerian Energy Company (AEC) « le programme de mettra l’Algérie à l’abri du stress hydrique ». Pour ce responsable, le dessalement est une alternative incontournable, voire stratégique, pour pallier le manque de pluviométrie à l’origine du stress hydrique vécu en Algérie.

En amont, ce choix a été dicté par le Président de la république qui à maintes fois rappelé que l’Algérie a accompli de grandes réalisations en matière d’approvisionnement en eau potable à partir des stations de dessalement de l’eau de mer, grâce à ses cadres présents dans différents secteurs.

Les stations de dessalement sont le nœud de ce programme, car quelle que soit son envergure, même une petite station comme celle implantée à Bateau cassé produit, à elle seule, 10.000 m3/jour, soit 10 millions de litres/jour. A ce titre le premier responsable de AEC; explique à nos confrères de la radio nationale que l’Algérie produit 2.1 millions de m3par jour. Avec le lancement du programme complémentaire, décidé par le président de la République, constitué pratiquement de cinq nouvelles stations, la capacité de production additionnelle atteindra un million et demi de m3 par jour. Ce qui permettra une production totale de 3.6 millions de m3 par jour d’ici décembre 2024.

S’agissant de l’implantation de ces stations en cours de réalisation, il indique qu’elles sont réparties sur le littoral national, à commencer par Oran où une station est réalisée sur Cap Blanc, en raison du stress hydrique bien prononcé dans la région. Les quatre suivantes sont respectivement installées à Fouka (Alger), pour Blida et l’Algérois, à Cap Djenet (Boumerdès), à Toudja (Bejaia) et la dernière est située à l’extrême Est dans la wilaya de Taref. Elles sont toutes montées, par des filiales de Sonatrach, citant dans l’ordre l’AGCB, la GTP, l’ENAC et SARPI et Cosider pour la station de Fouka.

Selon le P-dg d’AEC, la capacité unitaire journalière de chaque station est conséquente puisqu’elle suffit pour 3 millions d’habitants. Car, précise-t-il, hormis Alger et Oran à forte concentration d’habitants, les autres stations peuvent être considérées comme installations d’envergure.

Avant 2020, l’eau dessalée était réservée aux moments de stress hydrique plus aigus, notamment en saison estivale. « Avant 2020, le dessalement d’eau de mer représentait 18% du volume global d’eau consommée. Actuellement, avec le stress hydrique, nous sommes obligés de faire du dessalement une solution pérenne et non conjoncturelle ».

Des stations mobiles « conteneurisées » en fonction de la demande

Pour ce responsable, ces stations de dessalement d’eau de mer épargneront notre population du stress hydrique. La problématique de l’eau ne se posera plus en Algérie dés lors que les 40% des eaux conventionnelles viendront des forages et des barrages pour servir à l’irrigation agricole. Tout comme il évoque, l’éventualité de réaliser, à court terme, des stations mobiles, dites « conteneurisées », d’une capacité journalière de 2500 m3 pour venir en aide à certaines villes en fonction de la demande. Après la réalisation de ces installations, le P-dg assure que l’entreprise va entamer la deuxième phase du processus à savoir « la sécurisation des stations de dessalement ». Pour ce faire, M. Boutabba affirme que tous les intrants en consommables doivent être fabriqués en Algérie et supervisés par l’AEC qui assurera la maintenance et l’exploitation.   

Par Reda Hadi

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